Bien vieillir c’est aussi avoir un cerveau performant. Cela concerne aussi bien les enfants
connaissant une certaine hyperactivité, les étudiants en recherche d’optimisation de leurs capacités de mémorisation, que l’adulte qui veut conserver ou augmenter ses capacités de mémoire et d’apprentissage. Ce type de prise en charge est aussi un bon complément aux thérapeutiques médicamenteuses dans les pathologies du cerveau comme les syndromes dépressifs, les burn in et burn out, les altérations des fonctions supérieures, la sclérose en plaque, la maladie de Parkinson…
Afin d’affiner nos conseils nutritionnels nous pouvons effectuer un profil en acide gras qui permet de mettre en évidence les déficits ou les excès en acide gras, d’évaluer leur absorption digestive et le degré d’une réaction inflammatoire chronique de bas grade mais délétère.
- Les acides gras saturés (acide palmitique, stéarique, myristique) proviennent essentiellement de la charcuterie, des viandes rouges, des produits laitiers. Ils sont impliqués dans les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives.
- Les acides gras trans (acide gras mono ou polyinsaturé de forme isomérique cis/trans). En général, cette forme isomérique augmente avec la cuisson des graisses.
- Les acides gras mono insaturés oméga 9 en excès ou en déficit, révèlent une alimentation déséquilibrée et sont impliqués dans les pathologies de la myéline comme la sclérose en plaque.
- Les acides gras polyinsaturés oméga 6 interviennent dans les maladies cardiovasculaires, les syndromes prémenstruels, la sécheresse cutanée, les syndromes métaboliques et les pertes de poids difficiles.
- Les acides gras polyinsaturés oméga 3 en déficit, participent aux maladies cardiovasculaires, aux troubles métaboliques, aux prise de poids et à l’obésité, aux troubles de l’humeur, au syndrome antidépressif, aux pertes de mémoire, aux troubles cognitifs, aux atteintes neurodégénératives, aux troubles visuels et auditifs, au vieillissement prématuré.
La bicouche phospholipidique doit être idéalement composée de 40% d’acides gras saturés et de 60% d’acides gras polyinsaturés (mono et poly insaturés).
La fluidité membranaire dépend à 100% de l’alimentation. Elle est indépendante du génome.
Un cerveau pour bien fonctionner doit avoir une communication parfaite entre ses neurones. La fluidité du cytosquelette est indispensable à la bonne progression des vésicules de neuromédiateurs vers les synapses.
La fusion des vésicules de neuromédiateurs avec la membrane pré synaptique nécessite une bonne fluidité de celle-ci.
Une fois le neuromédiateur libéré dans la fente synaptique, il doit interagir avec son récepteur situé sur la membrane post synaptique.
Après avoir amélioré la fluidité des membranes des neurones par une optimisation de l’équilibre en acides gras, il faut aussi que la chimie du cerveau soit meilleure. Cela passe par des apports en magnésium et en précurseurs des neurotransmetteurs suffisants.
On peut évaluer ces derniers grâce à un questionnaire et/ou un bilan des neurotransmetteurs.
Les neuromédiateurs sont des médiateurs chimiques, qui permettent au neurone de transmettre l’influx nerveux par conduction électrique d’un neurone à l’autre et d’un neurone à un muscle.
Les 4 principaux neuromédiateurs connus sont :
- La Sérotonine
- L’acétylcholine
- La dopamine et ses dérivés, noradrénaline et adrénaline
- L’acide gamma- aminobutyrique (GABA)
Ces neurotransmetteurs sont interdépendants.
Les champs d’application du dosage des neuromédiateurs sont :
- Les syndromes dépressifs, les burn in et burn out
- Les enfants hyperactifs, certains syndromes autistiques
- Les maladies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson ou les syndromes démentiels
- Dans la sclérose en plaque, une équipe vient de constater une chute de la noradrénaline au cours des scléroses en plaques. La noradrénaline aurait un rôle immunosuppresseur local et diminue le stress et l’inflammation des neurones. Une autre équipe vient de découvrir (Nature et Médecine 27/03/2011) qu’une perturbation mitochondriale intra-axonale, réversible, était à l’origine des SEP.
- Dans la gestion des surpoids et des obésités, l’étude Rigaud montre qu’une chrono nutrition avec supplémentation de tyrosine le matin et tryptophane l’après midi aide à perdre plus de poids et à augmenter l’adhésion du patient aux changements d’hygiène de vie
- Les syndromes de fatigue chronique inexpliquée
- Les baisses de libido
Pour savoir ou vous en êtes avec vos neurotransmetteurs :
Enfin cette évaluation peut être poursuivie par un bilan de stress oxydatif.
Le stress oxydatif est le déséquilibre entre l’apport des vitamines par votre alimentation et la fabrication de radicaux libres. Ceux-ci sont des dérivés de l’oxygène extrêmement toxiques. Ils s’attaquent aux membranes des cellules, à l’ADN des cellules, et aux protéines des cellules en empêchant ainsi le fonctionnement de celle-ci.
Le stress oxydatif abîme donc le cerveau. Ainsi la maladie de Parkinson se déclare quand 70 % de Locus Niger est détruit par le stress oxydatif !
Il participe également au développement des démences et à leur entretien.
Les neurotransmetteurs pour fonctionner ont besoin de cofacteurs comme le fer, la vitamine C, les vitamines du groupe B.
La recherche d’excès ou de carences des minéraux et vitamines permet de prévenir ce stress oxydatif.
Ces bilans ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale.
